CUENCA (altitude 2550 m) Visite pédestre de la ville.
Après Quito, Cuenca est la plus belle ville coloniale du pays et la plus importante. Ses habitants la placent toutefois loin devant la capitale, tant en matière de douceur de vivre que de propreté ou de climat.
Datant du XVIème siècle, le centre historique, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, fait partie des lieux où le temps semble s’être arrêté : des religieuses arpentent les rues pavées, des écoliers en uniforme déambulent devant de vénérables églises, et de vieilles dames épient les amoureux en balade depuis leurs balcons ornés de géraniums.
Outre une ligne de toits caractéristique ponctuée de rotondes massives et d’immenses clochers, Cuenca est réputée pour son barranco dans la calle Larga, dont les maisons suspendues datant des XVIII et XIXè siècles semblent défier la gravité et surplombent le Rio Tomebamba au lit jonché de pierres. La ville est en outre un important centre artisanal où se pratiquent, entre autre, l’art de la céramique, de la ferronnerie, et la fabrication du célèbre panama.
Trois cultures au moins ont marqué Cuenca de leur empreinte. Lorsque les espagnols débarquèrent dans les années 1540, ils découvrirent les vestiges d’une grandiose cité inca, Tomebamba (« vallée du soleil ») dont l’existence avait été de courte durée. Les Espagnols démantelèrent ce qu’il restait, intégrant les pierres incas superbement sculptées à leurs propres édifices. Avant les Incas, les Cañaris (Amérindiens qui vivaient dans le Sud de l’Équateur actuel principalement dans les provinces d’Azuay et de Cañarà) vivaient dans la région depuis environ 3000 ans et y possédaient une cité, Quanpondelig (« Plaine aussi vaste que le Ciel »). Hormis une poignée de sites intéressants, il ne reste aucun vestige de ces cultures précolombiennes.